110 ANS DE CUORE SPORTIVO

ALFA ROMEO Giulia “MY20” 2.2 Diesel AT8 Ti

52800 €

5/5
Pour
  • Performances
  • Tenue de route
  • Prix
  • Ligne
Contre
  • Malus des versions essence

La gamme ALFA ROMEO repose actuellement sur (seulement) deux piliers, l’un d’eux étant la belle Giulia, l’autre le SUV Stelvio. Le problème est que le segment des grandes berlines premium est majoritairement occupé par les allemandes, pas simple pour l’italienne qui a pourtant gagné un grand nombre de prix dont celui de voiture de l’année aux Etats-Unis. Heureusement le “Cuore Sportivo” bat toujours depuis 110 ans, et ce modèle 2020 en est la preuve sur roues…

Ligne super

La Giulia a déjà un peu plus de trois ans, le temps passe, et il est grand temps pour le constructeur de faire une petite remise à niveau. Le début de l’année signe donc l’arrivée du MY20 (année modèle 2020 en français). Dans ce genre d’exercice, on cherche les changements esthétiques extérieurs. Inutile de perdre du temps, il n’y a aucune évolution à part le rappel de la finition sur l’aile avant. Une histoire d’économie  ? Je préfère penser que le dessin réussi de l’italienne n’a besoin d’aucune retouche, c’est d’ailleurs ce qui s’est passé pour sa petite sœur Giulietta, dix ans au compteur et pas une ride.

Il y a tout de même un signe extérieur visible, la ou plutôt les nouvelles teintes qui habillent la carrosserie. Alors c’est sûrement du côté des moteurs qu’il faut regarder. Pas plus de nouveautés, les moteurs sont reconduits. En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, les malus 2020 diminuent avec la future norme WLTP (à partir de mars) à condition de choisir les versions Diesel. Certaines versions sont même sans malus. Les Giulia essence sont en revanche punies, c’est tout le paradoxe de la législation qui prône l’essence mais qui la taxe plus sévèrement…

Véloce

Alors tant pis pour la taxe, et profitons d’une escapade au volant de la “petite” puissance essence. Rappelons que la Giulia est une propulsion. Démarrage par bouton placé sur le volant, et le quatre cylindres turbo fait profiter d’une belle sonorité en dépit de son architecture classique. C’est limpide, les deux cents chevaux sous le capot ne demandent qu’à s’exprimer. La boîte auto se charge de la gestion des rapports et soit on se concentre sur le volant, soit on ajoute plus encore de réactivité grâce aux palettes. La tenue de route est parfaite, la voiture se place idéalement sans dévier. Même à vitesse soutenue, on se sent en sécurité tout en profitant des capacités sportives et routières de l’ALFA. Les ingénieurs du “Trèfle” ont fait un excellent travail. Il est assez évident que les versions essence seront confidentielles, mais les puristes peuvent encore choisir plus puissant avec quatre-vingts chevaux supplémentaires. Bienvenue sur les autoroutes allemandes, la Giulia peut tenir tête aux puissantes “RS” ou “M”… Enfin, l’exclusive Quadrifoglio ; son six cylindres et ses 510 chevaux restent au catalogue…

Heureusement, le châssis est aussi configuré avec les motorisations Diesel. La Giulia étant avant tout une grande routière dévoreuse de kilomètres, c’est encore ce type d’énergie qui est le plus idoine. L’association est unique  : un turbo Diesel de 2,2 litres et la boîte automatique à huit rapports. Seules la puissance et la transmission (propulsion ou intégrale) sont variables. ALFA propose quatre puissances s’échelonnant de 136 à 210 chevaux avec un pas d’environ trente chevaux. Et pour cet essai, on prend la troisième offre et ses 190 chevaux. La finition Ti (Turismo internazionale) ne désigne plus le sport mais le tourisme et donc le luxe.

Autant on aime rouler vitres ouvertes en version essence, pour profiter de la sonorité du moteur, autant c’est bien sûr le contraire dans notre Diesel. L’insonorisation a été poussée, et c’est le confort sonore qui s’impose dans l’habitacle. Le comportement de la voiture est tout aussi efficace, celle-ci étant à peine plus lourde que sa cousine essence. Et comme avec celle-ci, les rapports s’égrènent rapidement ou se gèrent comme des grands en cas de besoin. Le système DNA permet toujours de choisir son mode de conduite, que l’on peut résumer à “Normal” (qui est déjà dynamique) et “Dynamic” (donc encore plus sport), le troisième mode (A) est réservé aux conditions d’adhérence difficile. Notre finition permet, si besoin, de radoucir les suspensions en cas de mode D sélectionné. Ce n’est pas indispensable, le confort est de mise. En effet, la voiture procure du plaisir quel que soit le chemin  : sur autoroute, routière assez économique si on jette un œil à la consommation donnée par l’ordinateur de bord, et sur petites routes de préférence sinueuses  : sportive idéale, réactive, bref une ALFA  !

Sprint

On a vu que la voiture n’avait pas besoin d’évolutions techniques ou esthétiques, alors c’est plutôt dans la structure de gamme et les aides à la conduite que les améliorations ont été majoritairement portées. D’ailleurs mieux que des améliorations, ce sont des nouvelles aides qui arrivent -il était temps au regard de la concurrence- dans la Giulia. Elles sont concentrées sur les surveillances  : détection des panneaux, de la fatigue du conducteur, des angles morts et de la sortie de la trajectoire. Ces détections actives contribuent à une conduite semi autonome (niveau 2), notamment dans le trafic. Le régulateur de vitesse intelligent fait partie du dispositif. Un simple bouton sur le volant met l’assistant en fonctionnement jusqu’à 60 km/h dans le trafic, et à 145 km/h sur autoroute.

Les autres évolutions concernent également l’habitacle, à commencer par le système d’info divertissement en bon français (sinon “infotainment”). Plus besoin de passer systématiquement par la molette placée sur la console centrale, l’écran est tactile et à 8,8 pouces pour toute la gamme. On peut également disposer de “l’Alfa Connected Services” qui alerte en cas d’accident, en cas de vol, en cas de besoin de services, etc… Les autres retouches concernent le volant, quelques améliorations des matériaux sur la console centrale et surtout l’arrivée d’un rangement supplémentaire sur le tunnel central.

La gamme a été simplifiée, et architecturée en Y, c’est devenu classique, avec en entrée le niveau de base suivi d’une finition “Super”. Ensuite, les deux branches du Y orientent soit vers le sport avec le retour de la dénomination “Sprint” juste avant la plus sportive “Veloce”, soit vers le luxe avec la “Ti”, notre finition d’essai. La dotation a été enrichie avec les systèmes de communication, et pour notre Ti les aides à la conduite, une belle sellerie cuir pleine fleur ou encore un superbe pédalier en aluminium. Pour un milieu de gamme “Sprint” équipé du Diesel 160, comptez une dépense de 47.400 €, ce qui est compétitif au regard des prestations de la voiture face à une allemande. La plus exclusive Giulia essence de 280 chevaux Veloce pousse à 57.000 €, disons 60.000 € avec quelques options…

ALFA ROMEO manque de rejetons dans sa gamme, patience, patience. En tout cas, ceux qui sont actuellement à la vente sont toujours aussi attractifs, et la grande berline Giulia en est le fer de lance. Les améliorations de l’année modèle 2020 contribuent à l’aide à la conduite dans l’esprit sécurité parce que l’ALFA n’a pas besoin de cela quand on la pilote. Le châssis et la tenue de route de cette propulsion sont sans égal, même avec une plus raisonnable motorisation Diesel.

Fiche technique

Moteur

Type thermique

4 cylindres – 16 soupapes turbo Diesel injection directe

Transmission

Propulsion – BVA8

Nombre de soupapes

16

Cylindrée

2143 cm³

Energie

Diesel
Dimensions & Poids

Longueur

4.643 m

Largeur

1.860 m

Hauteur

1.436 m

Poids total

1445 kg
Capacités

Coffre

de 480 à
480 dm³

Réservoir

52 L

Nombre de places

5 places
Performances

Vitesse maximale

230 km/h

0 à 100km/h

7.1 s
Environnement

Emission CO2

136 g/km
Consommations

Consommation mixte carburant

5.1 L/100km
Garantie
Batterie