SUPER PEUGEOT

PEUGEOT 508 PSE SW

68.400 €

5/5
Pour
  • Moteur et agrément de conduite
  • Equipement
  • Consommation
Contre
  • Tarif
  • Volume du réservoir
  • Quelques détails à améliorer (couleur des étriers arrière, temporisation du coffre…)

L’histoire sportive de PEUGEOT est pléthorique, que ce soit en rallye, en endurance, en sport proto ou même en Formule 1. Peugeot Talbot Sport a longtemps été le symbole de cette sportivité avec des couleurs reconnaissables entre mille. C’est dorénavant Peugeot Sport Engineered qui devient le porte-drapeau de cette sportivité avec une couleur spécifique, un acid green, un jaune vert ? Selon PSE, c’est un vert Kryptonite. Si c’était l’arme ultime contre Superman, il semble que pour notre 508, cela soit plutôt de là qu’elle tire sa force. Alors en piste avec notre super-héroïne.

508 Plus

Plus, c’est ce qui la qualifie le mieux : PEUGEOT de série la plus puissante jamais commercialisée, mais également la plus chère, la sochalienne ne fait pas dans la dentelle. Et pour encore mieux qualifier sa sportivité, le teasing est également réalisé par la nouvelle 9X8, fer de lance de la reconquête de la marque française en Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) dès 2022. En effet, lors de la présentation de l’hypercar, on pouvait lire sur le flanc “My other car is a 508///”.

La phrase n’est pas galvaudée car il y a beaucoup de similitude entre les deux lionnes. Elles ont toutes les deux été développées par la même équipe d’ingénieurs et de designers. Tournés vers la Néo-Performance, ils les ont chacune dotées d’une motorisation hybride qui optimise la performance, permettant ainsi de maximiser la traction grâce à la propulsion intégrale, symbolisée par le X de la 9X8. Bien évidemment, il y a un écart de performances entre les deux, mais les 360 chevaux de la 508 lui permettent d’avaler le 0 à 100 km/h en 5,2 secondes, et d’atteindre les 250 km/h (bridés électroniquement) tout cela pour une consommation contrôlée. PEUGEOT, au travers de ce lien, veut montrer la possibilité d’utiliser les connaissances acquises en compétition sur les véhicules du quotidien.

Robe de soirée

Les teintes de robe dont se parent notre break ne sont pas les plus gaies qui existent : Blanc Nacré, Noir Perla Nera et Gris Selenium sont en effet les seules disponibles mais disposent d’une classe certaine. Ma préférence va vraiment vers le gris qui met particulièrement en valeur le vert Kryptonite. Il y en a des touches un peu partout dans et hors du véhicule. Les trois griffes du logo, les coutures de la sellerie, les étriers de frein avant (quel dommage de ne pas avoir fait de même pour les étriers arrière)… C’est dorénavant la marque de fabrique du label PSE.

Qui dit belle robe, dit beaux accessoires. L’esthétique travaillée de la PSE est liée à la suspension rabaissée qui lui donne une allure plus trapue et à tous les appendices aérodynamiques qui ne font qu’exacerber la ligne déjà agressive du break sochalien, comme des bijoux mettent en valeur une robe de soirée. Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point les ressemblances entre les deux véhicules sont visibles. Les appendices aérodynamiques, les lamelles verticales de la calandre noire brillante, les trois griffes, les jantes en alliage noires, … A priori ces appendices aérodynamiques, quasiment tous hérités du concept-car, servent plus au style qu’à l’efficacité aérodynamique mais font de l’ensemble un véhicule cohérent et attractif avec une personnalité différente de ses concurrentes directes.

Cœur de lion

Je vous l’accorde, elle est facile, mais ce sont les trois moteurs qui lui donnent son caractère et son cœur sportif. Un moteur thermique de 200 chevaux et deux moteurs électriques, un de 110 chevaux à l’avant et un de 113 chevaux à l’arrière pour une puissance cumulée de 360 chevaux. Pourquoi cet écart ? Tout simplement car le calculateur électronique va répartir la puissance de manière différente en fonction des besoins tout en conservant une réserve de puissance. Bien évidemment tout cela est associé à différents modes de conduite, du plus vertueux au plus sportif. Le seul point négatif est la sonorité du moteur qui ne rend pas justice aux performances de la française.

Le comportement routier est celui d’une 508, mais amélioré par une suspension pilotée, c’est peu dire si elle est efficace. L’ensemble est très homogène et le trio moteur-boîte-direction est au diapason. Nous avons donc entre les mains une sportive agréable mais pas radicale, c’est ce qui fait qu’elle peut être mise entre toutes les mains. Même si l’électronique est plus permissive que sur les versions standard, elle reste très sécurisante, tout en permettant de vraiment s’amuser à son volant. On peut ainsi passer d’une conduite douce et agréable à une conduite sportive et agressive avec le même plaisir. Il faut en prendre les commandes pour le découvrir.

Touches de sportivité

D’ailleurs, dans l’habitacle, peu de choses changent par rapport à la 508 “standard”. Touches de piano et e-cockpit, système multimédia, accès et démarrage “mains-libres”, climatisation tout en y ajoutant une sellerie cuir, des sièges sports électriques chauffants et massants, un système audio Focal, vision thermique… Le tout est relevé par des touches de Kryptonite, Superman n’aura qu’à bien se tenir. L’équipement est pléthorique et pour s’en convaincre, il suffit de voir la liste des options : la peinture noire métallisée, la peinture blanche nacré, le pare-brise chauffant et le toit ouvrant panoramique électrique, et c’est tout ! Il est peu probable que l’on trouve la même chose sur un catalogue de voiture d’outre-Rhin.

En effet, la liste des concurrentes directes a un goût germanique puisque qu’avec la 508 PSE, PEUGEOT va jouer dans la cour des constructeurs premium. BMW, MERCEDES, AUDI et même le constructeur suédois VOLVO présentent tous des candidates capables de concurrencer la française, souvent un peu moins chère, ce qui peut paraître étonnant, jusqu’à ce que l’on compare l’équipement et là, la tendance s’inverse. Bien évidemment, notre production hexagonale n’a pas encore l’aura des productions allemandes mais elle mérite vraiment d’y regarder de plus près et de prendre en compte tous les paramètres avant de se décider.

Cet article sort quelques mois après la réalisation de l’essai mais suite à l’annonce du retour de PEUGEOT en compétition, j’espérais vraiment que la 9X8 mettrait en avant la nouvelle identité sportive de la marque afin de faire le lien entre la compétition et la 508 PSE, et sur ce point, je n’ai pas été déçu ! Cette association rend parfaitement justice à la plus puissante des PEUGEOT de série mais surtout à la plus chère commercialisée à ce jour. Je vous souhaite de passer au-delà de cette dernière étiquette pour découvrir une voiture particulièrement attachante et performante.

Fiche technique

Moteur

Type thermique

4-cylindres en ligne 16 soupapes essence turbo injection directe

Type électrique

2 moteurs électriques 110 ch / 320 Nm à l’avant 113 ch / 166 Nm à l’arrière

Transmission

Intégrale – BVA8

Cylindrée

1598 cm³

Puissance thermique

200 ch
6000 tr/min

Puissance électrique

223 ch

Puissance cumulée

360 ch

Couple thermique

300 N m
3000 tr/min

Couple électrique

486 N m

Couple cumulé

520 N m

Energie

Hybride
Dimensions & Poids

Longueur

4.79 m

Largeur

1.86 m

Hauteur

1.42 m

Poids total

1875 kg
Capacités

Coffre

de 487 à
1537 dm³

Réservoir

43 L

Nombre de places

5 places
Performances

Vitesse maximale

250 km/h

0 à 100km/h

5.2 s

Autonomie électrique

42 km
Environnement

Emission CO2

42 g/km
Consommations

Consommation mixte carburant

1.8 L/100km
Garantie
Batterie

Type

Lithium Ion

Voltage

360 V

Capacité

11.5 kWh