TACTILE

VOLKSWAGEN Golf eTSI 150 DSG7 Style 1st

35365 €

5/5
Pour
  • La reine garde sa place
  • Tactile
  • Présentation
Contre
  • Face pas assez Golf
  • Pas de roue de secours

Une nouvelle Golf est un événement dans le monde automobile. L’année 2020 accueille la huitième génération après quarante-six ans d’existence (presqu’un demi-siècle déjà !) Le Corona virus a quelque peu perturbé la fête, et surtout retardé de plusieurs mois la découverte de la voiture. La frustration est passée, et enfin je découvre la Golf 8 qui a, comme ses devancières, pour mission de continuer la filiation, mais aussi l’améliorer pour toujours garder la tête. Il va sans dire que la concurrence n’est pas en reste pour titiller l’icône. Mais ce serait mal connaître VW qui n’est pas du genre à se laisser abattre ; il y a toujours la place de numéro un mondial (pour le groupe) en jeu…
Tablettes
La Golf 7 était une réussite, déjà bien aboutie. La “8” arrive donc sur le terrain avec une barre à franchir déjà haute. Que faire ? Utiliser la technique a été retenu par VW. Et dans notre cas, le constructeur n’a pas lésiné pour se démarquer et conserver sa place de leader. Et pour cela, la première opération est d’ouvrir la portière. Déjà la VW, compte tenu de sa finition, vous accueille en lumières au niveau des poignées de portes et de l’éclairage au sol. Cela dit, la concurrence pratique aussi mais l’intention est bonne et nouvelle. La planche de bord, elle, donne le ton : c’est digital ou rien. Bien sûr “l’Active Info Display” Innovision Cockpit, désignation des compteurs digitaux, se généralise et passe à une nouvelle génération. Les compteurs paramétrables sont face au conducteur et en continuité, l’écran central pour le reste des informations. A l’aide d’un bouton sur le volant, on peut choisir son affichage selon que l’on préfère les classiques compteurs à aiguilles ou la navigation ou encore un affichage minimaliste. Les possibilités sont multiples. Le graphisme est amélioré, mais la nouveauté plus sensible est la commande de l’écran central par un simple effleurement tel un smartphone ou une tablette. VW a cherché et atteint la facilité de commandes, ainsi, les écrans et les menus sont gérables très efficacement. Et si par hasard, ces maniements vous paraissent déconcertants, pas de souci, VW a tout prévu en doublant toutes les commandes par quelques bons vieux boutons.
Il en est de même pour le réglage des températures ou du son qui se gère par simple effleurement selon le même principe, même opération pour commander l’ouverture ou la fermeture du toit ouvrant. En gros, les fonctions utiles de la Golf se commandent tactilement par simple passage du doigt. Et toujours pour rassurer les sceptiques, VW a prévu une commande plus classique soit par une touche sur le volant, soit une des commandes sur la console. Il est vrai que celle-ci est très épurée, tout comme la partie située entre les sièges avant. Le sélecteur de vitesses (la voiture est automatique, équipée de la boîte DSG) est miniature et le frein de parking est électrique. Cela laisse de la place à des petits rangements, et un emplacement pour recharger son smartphone (par induction).
Silhouette
En découvrant la Golf 8 de trois quart arrière, pas de confusion possible : on reconnait la ligne de la reine avec sa découpe des vitrages et la descente de hayon. Les feux reprennent le design des derniers modèles maison comme le T-Roc ou le Tiguan. Ils sont équipés de LEDs et, pour rester dans la tendance, un jonc chromé parcourt le bouclier arrière et souligne les deux sorties d’échappement bien intégrées. C’est la face qui déroute le plus parce qu’à mon avis, la moins “Golf”. Le style s’appuie sur l’éclairage diurne qui délimite les doubles optiques. La calandre a quasiment disparu au profit d’un bouclier plus massif intégrant les grilles de refroidissement et d’une ligne qui relie les phares en passant par le (nouveau) logo. Cette ligne pourra s’éclairer elle aussi dans quelques temps. Sur le modèle d’essai, les optiques sont dotées de la technologie “IQ.LIGHT” qui rend l’éclairage intelligent et capable de s’adapter aux conditions de circulation. Les LEDs supérieures avant deviennent des clignotants à défilement, une première dans une Golf.
Pour ce qui concerne le gabarit de la nouvelle, il est identique à l’ancienne à quelques millimètres près. La VW mesure 4,28 mètres de long, très proche de l’actuelle PEUGEOT 308. Les designers ont travaillé l’aérodynamique, ce qui explique la face plus fine. L’habitabilité a peu évolué, outre la nouvelle planche de bord digitale, c’est l’éclairage d’ambiance qui vous accueille (32 possibilités). Côté accueil, les sièges sont confortables avec un avantage sur la finition Style 1st : l’extension de l’assise. Autre avantage,l’affichage tête haute, directement sur le parebrise (pas de lame plastique), donne les principales informations, idéal pour une conduite plus sereine. Ce dispositif se généralise descendant de segment en segment mais s’échange contre 740 € dans la Golf.
Palette(s)
La palette de moteurs va s’étoffer au fur et à mesure, sachant que l’offre est généreuse. Dans un premier temps, quatre motorisations sont proposées : deux essence et deux Diesel. Le 2.0 TDI est déclinée en 115 et 150 chevaux, respectivement avec boîte mécanique et DSG7. Les ingénieurs se sont penchés sur les émissions de NOx des Diesel et les ont réduites grâce à une double injection d’AdBlue®. Mais l’intérêt se porte plutôt vers le nouveau e-TSI ou plutôt les nouveaux e-TSI puisqu’il y en aura trois. En attendant, le plus puissant, le 150 chevaux, se dote d’une micro hybridation, en gros, le premier niveau d’une voiture hybride. Il s’agit d’un alterno-démarreur et une batterie lithium-ion de 48 volts. Cette technologie se généralise et s’implante assez communément sur une motorisation existante. Dans notre cas, on retrouve le 1,5 litre déjà connu pour la désactivation de deux des quatre cylindres. Il ne s’agit pas d’une voiture pouvant rouler quelques kilomètres en tout électrique mais d’une aide électrique au moteur thermique. L’alterno-démarreur, comme son nom l’indique, assure le démarrage (stop-start) et sert d’alternateur en support à la batterie 12V. Il se recharge pendant que vous conduisez en utilisant classiquement le frein moteur et toute décélération. En contrepartie, il se mute en un petit moteur électrique qui donne un coup de pouce en démarrage. Dès que possible, et on peut s’y employer en conduite, le moteur thermique se coupe, utilisant la fonction roue libre. C’est toujours aussi bluffant (depuis mon essai de la Jetta Hybrid qui en était équipée) de constater son efficacité, quand moteur éteint, la voiture arrive à maintenir une bonne vitesse. Mise à part la conduite écologique à adopter, le système gère les transmissions, les redémarrages etc… Et justement, sur mon parcours principalement autoroutier, la consommation moyenne a oscillé autour de 5 l/100 km, pas si mal pour une voiture essence. Le moteur est associé à la boîte DSG à sept rapports. La grille prévoit une position sport, et pour garder la main dans le passage des rapports, des palettes fixes sont toujours prêtes derrière le volant.
Les hybrides sont prévues dans quelques temps, la gamme étant couronnée par la GTE. Pas de e-Golf 8 en revanche, la gamme électrique est désormais assurée par les iD, et l’iD3 pour le segment de la Golf.
Galette
Technologique, on y revient, la Golf 8 monte en gamme dans ce domaine en proposant des équipements jusqu’à présent disponibles dans les segments supérieurs. Après l’aide à l’éclairage, l’aide à la conduite a monté d’un cran. La liste est longue, on ne va pas tout citer, mais le “Car2X” vaut de l’évoquer. Il joue le rôle d’avertisseur de danger, en utilisant la communication : il informe le conducteur d’une zone dangereuse et l’avertir en avance. On retrouve dans la Golf, le “Travel Assist” dont la mission est de vous assister sur un long parcours par exemple, en se rapprochant de la conduite autonome. Le système utilise entre autres le régulateur de distance automatique et l’assistant de maintien de voie. Côté confort, le DCC s’occupe des trains roulants, et de régler le mode de confort voulu.
La finition Style 1st est proposée au lancement, c’est le haut de gamme qui laissera place à Style ou R-Line selon que l’on veut sa Golf 8 plutôt luxueuse ou plutôt sportive. L’entrée de gamme se nomme Life, et se dote de pas mal des équipements cités dans cet article parmi lesquels les “Assist” (sauf Travel et Light réservés au niveau supérieur), le Car2X ou la radio numérique DAB+. Cette belle Golf bien équipée doit se contenter d’un kit anti crevaison ; une roue galette aurait tout de même été bienvenue. La connectivité est au plus haut avec les ports USB-C ou le Bluetooth. Votre smartphone peut se connecter sans fil et se recharger par induction. A noter pour le confort auditif, VW a noué un partenariat avec Harman Kardon pour un système audio de 480W et dix haut-parleurs (c’est une option). Finissons avec les tarifs, l’entrée de gamme pour le lancement s’échange contre un peu plus de 27.000 €, et en gros, le prix d’une Golf 8 se moyenne autour de 35.000 € en sachant que les versions Diesel sont environ 2.500 € plus chères que les versions essence.
La reine Golf poursuit sa belle carrière de presqu’un demi-siècle. Comment rester en pole ? Conserver ce qui a fait la réputation de la VW : le sérieux, la qualité, le style. Même si la face est un peu moins dans la veine Golf à mon goût, tous les ingrédients sont bien présents. La “8” assure parfaitement son rôle de compacte routière confortable et plutôt bien dotée. La micro hybridation apparait dans cette génération pour gagner quelques litres d’essence. Mais la nouveauté la plus visible domine par l’abondance de technologies digitales et tactiles ; bref, la VW garde son avance sur ses concurrentes qui ne resteront bien sûr pas en reste…

Fiche technique

Moteur

Type thermique

4 cylindres – 16 soupapes – turbo injection directe essence

Type électrique

micro hybridation 48V

Transmission

Traction – BVA DSG7

Cylindrée

1498 cm³

Energie

Hybride
Dimensions & Poids

Longueur

4.284 m

Largeur

1.789 m

Hauteur

1.491 m

Poids total

1380 kg
Capacités

Coffre

de 381 à
1237 dm³

Réservoir

50 L

Nombre de places

5 places
Performances

Vitesse maximale

224 km/h
Environnement

Emission CO2

130 g/km
Consommations

Consommation mixte carburant

5.7 L/100km
Garantie
Batterie